Vincent Goossaert : « Art qui protège » à l’Humathèque Condorcet

Benoit et Bo échangeront avec Vincent Goossaert sur « L'art qui protège », explorant la connexion entre leurs créations contemporaines et les représentations religieuses chinoises. Ils mettront en avant la représentation du corps comme un paysage intérieur, réinterprétant les idées des religions chinoises. L'utilisation des mains sera abordée, en tant qu'empreintes originales et évocation de paysages intérieurs. Le symbolisme des fruits, souvent amulettes dans les religions chinoises, sera également exploré, soulignant comment ils sont réutilisés dans leurs créations artistiques. Cette discussion mettra en lumière la réappropriation contemporaine d'idées et d'images traditionnelles par les artistes. Avec : BENOIT + BO, ARTISTES Né en 1966 dans le nord de la France, Benoit a obtenu son DEA en 1992 à l'Université Aix Marseille, son mémoire porte sur la nécessité de l'événementiel dans l'art contemporain. Bo, né en 1982 dans la province du Shandong en Chine, est diplômé en sculpture des Beaux-Arts de Tianjin. Ensemble, depuis 2003 à Tianjin, ils forment le duo artistique Benoit+Bo et Dongboxibo東波西波 en chinois. Cette collaboration émerge dans le contexte de la mondialisation, avec un regard décentralisé résultant de leur origine culturelle distincte, ce qui leur permet de dépasser une position eurocentrique et sinocentrique. Issus de milieux populaires, Benoit et Bo orientent leur recherche artistique vers l'art populaire, l’art extra-occidentale et la culture pop asiatique et européenne depuis plusieurs années, adoptant une approche contemporaine de réinterprétation des cultures populaires. Cette sensibilité pour l'art populaire a conduit Bo à s'inscrire en Master encadré par l'Irasia à l'Université Aix-Marseille en 2022, explorant la pratique de la danse du lion au sein des communautés chinoises et vietnamiennes de France. Plongeant dans leur exploration de l'art populaire à travers cette pratique et en collaborant avec les institutions culturelles, le duo Benoit+Bo constate de manière évidente comment le statut de l'art populaire reflète l'histoire des relations de domination, tant entre les pays à travers le colonialisme qu’au sein des sociétés, avec la « colonialité interieure » marquant la domination de la classe supérieure.
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