Florence Rochefort

Chargée de recherche HC, CNRS

Thèmes de recherche

  • féminismes
  • genre
  • laïcités
  • sécularisation
  • conservatisme religieux
  • égalité des sexes et des sexualités
  • droits des femmes
  • droits sexuels
  • avortement

Après une thèse sur l’histoire du féminisme en France sous la IIIe république, en collaboration avec Laurence Klejman (sous la direction de Michèle Perrot Université Paris 7), mes travaux se sont orientés vers l’histoire politique des droits des femmes et l’histoire des féminismes dans un cadre chronologique et géographique plus large et en particulier sur les liens entre genre, religions, laïcité et sécularisation depuis mon entrée au CNRS au GSRL en 2001.

J’ai abordé le thématique « égalité des sexes et laïcité en France XIXe-XXe siècles » à travers l’histoire des droits des femmes pour saisir les dynamiques de genre au sein du processus de laïcisation, mettant au jour notamment l’importance d’un « pacte de genre ». La laïcisation est alors étudiée à travers les méthodes de l’histoire sociale, politique et culturelle plutôt qu’à travers l’approche juridique, souvent dominante dans ce domaine. Le colloque que j’ai organisé en collaboration avec Michelle Zancarini-Fournel, au GSRL, publié sous le titre Le Pouvoir du genre Laïcités Religions 1905-2005 (Toulouse, PUM, 2007), a été une première tentative pour lancer la thématique du genre dans le champ de l’histoire de la laïcité, d’une part, et, d’autre part, dans un champ pluridisciplinaire concernant les relations entre Genre/Etats/Religions dans diverses aires géographiques.

Mes recherches portent sur les aspects religieux et laïques de la mobilisation féministe en France XIXe-XXe siècle en lien les dynamiques d’égalité et d’émancipation des femmes et du genre. Sont également interrogées les différentes adaptations ou rejets des mondes religieux face à l’interpellation féministe et aux mutations de genre. Pour saisir la complexité du processus de sécularisation du point de vue du genre, je m’intéresse aux groupes religieux féministes et LGBT+, mais également aux conservatismes religieux, notamment aux récentes mobilisations autour du mariage pour tous et aux mobilisations anti-IVG.

Je poursuis mes travaux sur l’histoire des femmes, du genre et du féminisme et ai co-dirigé la revue CLIO. Femmes Genre Histoire (2011-2018) www.clio.revues.org dont je suis membre depuis sa fondation en 1995 et au sein de laquelle je m’investis encore comme membre du comité de rédaction. Je participe aussi à l’association Mnemosyne association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre.

En histoire des féminismes, j’ai publié un Que Sais-je sur Histoire mondiale des féminismes en 2018 nouvelle édition en 2022 (PUF) traduit en turc, en coréen, en italien, en cours de traduction en espagnol. Sur la France, j’ai publié avec Bibia Pavard et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas on s’en charge Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours (La Découverte 2020), qui propose notamment une nouvelle synthèse historique dans une perspective intersectionnelle.

L’approche interdisciplinaire des études de genre me semble indispensable dans mes propres recherches comme dans mes responsabilités d’animation de la recherche, d’où notamment mon investissement au sein du conseil scientifique du GIS Institut du genre du CNRS jusqu’en 2020 et au sein de l’Institut Emilie du Châtelet pour le développement et la diffusion de la recherche sur les femmes, le sexe et le genre ( soutenue par le Conseil régional d’Ile de France comme Domaine d’Intérêt Majeur) dont j’ai assumé la présidente depuis janvier 2011 jusqu’en 2016 (L’IEC ayant aussi été inséré au sein du DIM Genre Inégalités Discriminations que j’ai co-présidé avec Françoise Héran puis Patrick Simon).

Au sein du GSRL, j’ai animé un axe transversal genre, religions, sécularisation qui entendait prolonger le travail de réflexion entamé par le colloque pluridisciplinaire sur « Normes religieuses à l’épreuve des mutations de genre » en mai 2012 publié en collaboration avec Maria Eleonora Sanna chez Armand Colin.

Je suis par ailleurs membre élue du conseil de laboratoire depuis mon entrée au CNRS en 2001.

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