Programme RELIF – réunion de programme n°4 – Intervention de Julien Argoud
Chères amies, chers amis du programme “Religion et Francophonie”,
Nous avons le plaisir de vous convier à la réunion n°4 du programme GSRL “Religion et Francophonie”. Elle aura lieu le vendredi 26 janvier 2024 de 15H à 17H en salle 5.067 (5e étage du Bâtiment Recherche Nord, Campus Condorcet, Aubervilliers).
Un lien visio vous sera communiqué pour celles et ceux qui ne peuvent pas se joindre à nous physiquement. Nous remercions Julien Argoud et Fatiha Kaoues de nous conduire dans la réflexion commune.
ORDRE DU JOUR :
1/ Tour de table, échange de nouvelles (publications, colloques, appels à com etc.)
2/ Exposé de Julien Argoud (doctorant sous la direction de Philippe Portier, Sciences Po /CERI) sur « Comprendre la restructuration du champ chrétien au Maroc à la lumière de la conversion de l’islam au christianisme »
3/ Discussion animée par Fatiha Kaoues (CNRS, GSRL), et échange avec le groupe
Au Maroc, si le fait de changer de religion n’est pas formellement interdit, le « prosélytisme » -entendu de manière extrêmement large- et « le fait d’ébranler la foi d’un musulman » sont des délits punis pénalement. En outre, les marocains sont tacitement reconnus, dès leur naissance, comme étant musulmans ; ou juifs, par exception. Il n’est en aucune manière envisagé juridiquement qu’un marocain puisse être chrétien, et il n’y a, de ce fait, aux yeux de l’Etat –ou plutôt, dans sa communication officielle- aucun chrétien marocain.
Pourtant, s’il est difficile d’évaluer le nombre de marocains chrétiens, non-seulement ceux-ci sont présents dans l’ensemble du territoire marocain ; mais ce fait social, quelle que soit son ampleur, constitue un enjeu socio-politique majeur, dont l’influence est hautement significative sur la structuration du champ chrétien –et même, plus généralement, du champ religieux- dans ce pays.
Quels sont les rapports entre la reconfiguration du champ chrétien au Maroc à travers cet enjeu de la conversion et l’histoire coloniale/postcoloniale de ce pays ? Quelle relations les convertis marocains entretiennent-ils avec la citoyenneté marocaine, et de quelle manière se conçoivent-ils dans leur rapport à « l’Occident » ?
Durant cette séance de séminaire “Religion et Francophonie”, Julien Argoud présentera l’état actuel de ses investigations, les principaux éléments qui ont conduit au développement de sa question de recherche, et la méthodologie qu’il a décidé d’employer pour y répondre.
Carnet Hypothèse Religion et Francophonie