« Les partis politiques musulmans : un vecteur de sécularisation ? » – séance 8 : « Identités et dynamiques séculières au sein des mouvements politiques kurdes »

La 8e séance du séminaire du GSRL à l'EPHE "Partis politiques musulmans : un vecteur de sécularisation ?" aura lieu le mardi 10 juin 2025, de 14h00 à 16h00, au bâtiment recherche Nord du campus Condorcet, 14 cours des Humanités, 93300 Aubervilliers (métro Front populaire), en salle 5.001 (cinquième étage) — ainsi qu’en ligne via le lien : https://cnrs.zoom.us/j/92220345292?pwd=2yclF7ZmfNjSGOVNAODSxQLcQBEuMn.1.

NB – Les personnes présentes sur site mais ne disposant pas d’un badge du campus sont invitées à demander un passe à la réception, afin de pouvoir accéder aux ascenseurs.

Séance en collaboration avec le séminaire « Religion & violence » du GSRL.

Nous y accueillerons Massoud Sharifi (Université autonome de Barcelone, CER Migrations), pour une communication intitulée :

Identités et dynamiques séculières au sein des mouvements politiques kurdes

Cette intervention propose une analyse des dynamiques séculières au sein des mouvements politiques kurdes, à partir d’une approche comparée des trajectoires kurdes en Turquie, en Irak, en Iran et en Syrie. Loin d’un bloc homogène, ces mouvements ont développé des formes diversifiées d’identités collectives, au croisement d’héritages culturels, d’aspirations nationales et d’influences idéologiques contemporaines. Cette sécularisation ne se manifeste pas comme une rupture avec le religieux, mais comme une reconfiguration du politique, marquée par une hybridation entre traditions et aspirations émancipatrices. L’intervention met en lumière un déplacement progressif du référentiel de mobilisation : d’un référentiel nationaliste initial, souvent incarné par des figures religieuses, vers un nationalisme laïc valorisant la diversité culturelle et confessionnelle comme marqueurs d'identité. Cette reconfiguration s’accompagne de l’appropriation croissante de revendications féministes, écologistes et de gouvernance inclusive, traduisant un élargissement du champ des luttes au sein des mouvements kurdes contemporains. Cependant, cette dynamique séculière demeure traversée par des tensions internes : la persistance de courants conservateurs, les résistances à la redéfinition du rôle du religieux, et les ambivalences quant à la place du sacré dans l’espace public kurde.

Au plaisir de vous rencontrer à cette occasion,

L'équipe de l'Axe "Islam : doctrines, sociétés, politiques" du GSRL